Objectifs
Le master phénomène guerrier , proposé par la Faculté d'histoire-géographie de l'Université de Picardie, en collaboration avec des enseignants de la Faculté de droit et de science politique et de la Faculté de médecine, a pour objet l'étude des conflictualités interétatiques comme intraétatiques dans nos sociétés et des réponses médicales, politiques et juridiques et historiques. Il offre une voie recherche et une voie professionnelle . Médecine, science politique et histoire posent aujourd'hui un nouveau regard sur le phénomène guerrier sous toutes ses formes. Le Master se propose ainsi de privilégier les analyses croisées et comparées dans le domaine des systèmes politiques, économiques et sociaux, sans jamais perdre de vue la centralité de l'homme lui-même (quelle société après l'extermination ethnique et quelles réponses réparatrices de la part des sciences médicales et sociales, quelle place pour les victimes, les responsabilités individuelles et collectives ?). Dans tous ces domaines liés aux phénomènes de transition , le niveau (religion- Eglises, communauté internationale, pays, région, ville, association...) comme la nature de la réponse extérieure apportée constituent autant de problèmes qui sont loin d'être totalement résolus aujourd'hui. Au-delà de l'appréhension des cas et des situations par l'analyse conjuguée médecine/science politique/histoire, c'est bien une interrogation sur les cadres d'une action privée/publique et sur les savoir-faire professionnels face aux conflictualités sous toutes leurs formes qui est posée. Les métiers et les domaines d'expertise de ces activités constituent la cible de ce Master, à vocation de recrutement national et international : professions médicales et paramédicales, professions juridiques et administratives (fonctionnaires nationaux et étrangers), chercheurs et experts des sciences sociales et humaines, acteurs militaires et non-militaires engagés dans l'intervention urgentiste , de catastrophe ou humanitaire, formation à la recherche en histoire, en science politique, en médecine légale et psychiatrie. Organisation des enseignements Le Master Guerre, opérations extérieures, humanitaire propose une formation d'une durée de deux années, à raison de 60 ECTS par année (120 ECTS sur deux ans). La formation est organisée en quatre semestres. Elle est résolument transdisciplinaire, aussi bien pour la voie recherche que pour la voie professionnelle .
Contenu
Semestre 1
L'enseignement de semestre 1 de la première année
(60 heures) s'adresse à tous les étudiants (voie recherche
et voie professionnelle).
UE 1 : Guerre et modalités de la violence [30heures]
Epistémologie (12 heures)
Anthropologie historique (12 heures)
Médecine du traumatisme (6 heures)
UE 2 : Les États, le droit et la guerre [30heures]
L'État, l'administration dans la guerre (5 heures)
L'Etat, l'information, le renseignement au XXe siècle
en Occident (5 heures)
Guerre juste et humanitaire (10 heures)
Le droit du recours à la force (10 heures)
UE 3 : Une formation informatique (25h)
UE 4 : Une formation d'anglais (25h)
UE 5 : Les étudiants suivent au premier semestre un
séminaire disciplinaire de leur choix (25 heures) en
histoire, en médecine ou en droit-science politiquee
(ouverture sous réserve) afin de préparer un mémoire
de recherche portant sur la problématique générale
du Master.
Semestre 2
- Tronc commun -
L'enseignement de tronc commun s'adresse à tous les
étudiants (voie recherche et voie professionnelle ).
UE 6 : Les violences de combat [30 heures]
Les violences de combat à l'époque contemporaine
(10 heures)
Les violences de combat à l'époque moderne (8 heures)
Les réponses légales aux violences de guerre (8 heures)
L'expertise médico-légale des violences de combat
(4 heures)
UE 7 : De la violence à la paix [30heures]
Les sorties de guerre dans l'espace occidental au XXe
siècle (18 heures)
Les reconstructions après le traumatisme corporel (6
heures)
Reconstructions géopolitiques et sorties de guerre (6
heures)
UE 8 : Une formation informatique (25 heures)
UE 9 : Une formation d'anglais (25 heures)
- Voie professionnelle -
UE 10 : À la suite du second semestre de la première
année, les étudiants de la voie professionnelle
suivent un stage de trois mois, effectué entre juin et
septembre, à raison de 35 heures par semaine pendant
trois mois.
- Voie Recherche -
UE 11 : Au cours du second semestre de la première
année, les étudiants de la voie recherche suivent
un séminaire disciplinaire, où ils présentent notamment
l'état d'avancement de leur mémoire soutenu à
la fin du semestre devant un jury d'au moins deux personnes
(25 heures).
Semestre 3
- Voie recherche et voie professionnelle -
UE 12 (72 heures) : L'enseignement s'adresse à tous
les étudiants. Le choix du thème est déterminé chaque
année par l'équipe de formation du Master. Il est articulé
en 12 séances de six heures (quatre assurées par
des médecins, quatre par des spécialistes de droit, de
science politique et de sociologie, quatre par des historiens).
Semestre 4
- Voie professionnelle -
UE 13 (48 heures) : Les étudiants suivent des enseignements
destinés à les rendre opérationnels lors de
leur stage de six mois. Ces enseignements peuvent
être choisis dans les séminaires proposés dans l'UE 15
ou validés dans d'autres formations.
UE 14 : Stage de six mois, encadré par un tuteur,
validé par la rédaction d'un mémoire soutenu devant
un jury. Les stages pourront avoir lieu dans des universités
étrangères (progralles Erasmus), dans des
laboratoires de recherche français et étrangers, dans
des institutions françaises et étrangères, dans des
associations (ONG...) ou entreprises.
- Voie recherche -
UE 15 (48 heures) : Les étudiants suivent un séminaire
interdisciplinaire, fondé sur la présentation de
leur travail personnel. Le séminaire est organisé sous
la forme de huit séances de six heures (12 heures en
médecine et psychiatrie, 18 heures en science politique
et en droit, 18 heures en histoire). Ce séminaire
complète la formation des étudiants en vue de la réalisation
d'un mémoire de recherche à choisir entre deux
types différents : un mémoire de préparation au
Doctorat pour les étudiants souhaitant poursuivre audelà
du master, un mémoire de recherche consacré à
une étude de cas pour les étudiants ne souhaitant pas
poursuivre. Le mémoire est soutenu devant un jury de
trois membres.